Faire face à la fraude et au vol d’identité en ligne

Article du Journal de Montreal

Par : Maxime Trudel
Journal de Montréal, le jeudi, 26 octobre 2017

On le répète constamment, il faut être vigilant avec nos informations personnelles. Le nombre de cas de fraude et de vol d’identité augmente continuellement.
Cette augmentation est toutefois due à une croissance marquée du nombre de transactions en ligne, ce qui permet d’affirmer que chaque transaction est moins risquée qu’auparavant.Les arnaques courantes
La plupart des arnaques sont connues. Toutefois, les consommateurs continuent de se faire piéger par des fraudeurs qui peaufinent sans cesse leurs méthodes. Il faut se méfier de presque toutes les communications numériques que l’on reçoit, à moins de bien connaître l’expéditeur.Certaines des arnaques les plus populaires incluent :

  • L’envoi d’un courriel semblant provenir d’une banque ou d’un commerce reconnu demandant de confirmer vos informations personnelles pour recevoir un remboursement ou un colis ;
  • L’envoi d’un SMS avec un lien cliquable, lequel installe un logiciel malveillant qui capture vos informations personnelles ;
  • Le téléchargement d’un rançongiciel rendant vos fichiers inaccessibles jusqu’au paiement d’une rançon ;
  • Le vol d’informations sur vos profils de médias sociaux.

Des solutions plus fiables qu’avant
Malgré le risque qui perdure, il faut préciser que l’on a fait des progrès en matière de sécurité. Les cartes à puces ont grandement diminué le nombre de cartes clonées. L’adoption du paiement mobile avec Apple Pay et Android Pay offre aussi une protection additionnelle aux consommateurs.
Les grandes entreprises ayant investi massivement en sécurité, le risque de transiger avec celles-ci est de beaucoup diminué. Il y a donc moins de raisons de s’inquiéter lors d’un achat sur les sites d’Amazon, de Simons ou de tout autre détaillant dont le paiement est géré par Moneris, PayPal, Stripe ou autre solution éprouvée.
Fait important, transiger en ligne n’est pas, selon le professeur en criminologie Benoît Dupont et porte-parole de la présente campagne contre la fraude « Je garde ça pour moi », plus risqué que de transiger en magasin. Pour autant que l’entreprise avec laquelle vous réalisez la transaction mérite votre confiance.
Ce à quoi il faut faire attention, ce sont les communications qui tentent de se faire passer pour ces institutions de confiance.

Quoi retenir ?
S’il n’y avait qu’une chose à retenir, c’est que devant le niveau de sophistication des fraudeurs, il faut maintenant ne faire confiance à aucune communication tant et aussi longtemps que nous ne sommes pas 100 % sûrs qu’elle est digne de confiance.
Pour en savoir plus sur la fraude en ligne, vous pouvez aussi consulter le site de l’initiative jegardeçapourmoi.com lancée par les Caisses Desjardins, la Banque Nationale du Canada et la Banque Laurentienne.

Quelques mythes déboulonnés
• Bien que le nombre de fraudes augmente, sa proportion quant au nombre de transactions en ligne, elle, diminue. Nous posons donc plus d’actions en ligne, mais le risque lié à chacune diminue.
• Une transaction sur le web n’est pas plus risquée qu’en magasin. Dans les deux cas, il faut toutefois s’assurer que le commerçant est digne de confiance et qu’il utilise des systèmes fiables.

Conseils
• Si un fournisseur vous appelle pour obtenir des informations personnelles, raccrochez et appelez au numéro officiel figurant sur son site web ;
• Minimisez les informations personnelles diffusées sur vos médias sociaux, cela inclut le nom de vos animaux de compagnie ;
• Avant d’ouvrir un courriel, assurez-vous que celui-ci provient de l’adresse web officielle de l’institution qui l’envoie ;
• Ne cliquez pas sur les liens reçus par SMS, à moins que vous n’ayez explicitement demandé de recevoir ce message ;
• Faites les mises à jour de vos applications pour bénéficier des plus récents correctifs en matière de sécurité.

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