Copie - Entete

 

 

 

 

Blogue

 

Quelques bons articles pour vous informer

Votre crédit se détruit en silence : 10 erreurs fatales

Votre crédit se détruit en silence : 10 erreurs fatales

Bureau Canadien du Crédit

5 septembre 2025

Au Canada, votre cote de crédit influence bien plus que votre capacité à emprunter auprès d’un ou plusieurs créancier(s). Il détermine si vous pouvez obtenir une hypothèque, la limite d’une carte de crédit, si vous pouvez louer un logement, avoir une ligne téléphonique et même décrocher un emploi. Pourtant, malgré son importance capitale, une grande majorité de consommateurs ignorent les erreurs courantes qui nuisent à leur crédit, souvent de façon invisible.


Le problème, c’est que certaines erreurs liées au bureau de crédit sont si subtiles qu’on les commet sans même s’en apercevoir. Pourtant, une fois le tort causé, il peut falloir des mois, voire des années, pour réparer sa cote de crédit. Dans ce blogue, nous mettons en lumière les 10 erreurs fréquentes qui ruinent votre bureau de crédit sans que vous le sachiez, afin de vous aider à les éviter, les
corriger et reprendre le contrôle de votre santé financière.

 

Erreur 1 : Payer vos factures en retard, même d’un jour


C’est l’erreur la plus fréquente et la plus dommageable. L’historique de vos paiements représente environ 35% de votre cote de crédit et reste inscrit pendant 6 ans à vos bureaux de crédit. Beaucoup minimisent l'impact d'un
simple jour de retard de paiement. Pourtant, détrompez-vous : une facture impayée depuis plus de 30 jours sera signalée aux bureaux de crédit.


Même un seul paiement en retard peut faire baisser votre pointage de façon significative, allant de 50 à 150 points, surtout si vous avez peu d'antécédents de crédit.

 

Ce que vous devez faire : Mettez en place des rappels ou automatisez vos paiements minimums afin de ne jamais dépasser la date d’échéance.

 

Erreur 2 : Ne jamais vérifier son bureau de crédit


De nombreux Canadiens ne prennent jamais le temps de consulter leur bureau de crédit, laissant ainsi des erreurs potentiellement coûteuses passer inaperçues pendant des années.


Il peut s’agir de paiements mal enregistrés, d’activités frauduleuses, de comptes attribués au mauvais dossier de crédit ou encore de dettes déjà remboursées mais toujours affichées comme impayées. Equifax et TransUnion, les deux agences de crédit au Canada, offrent tous deux la possibilité d’obtenir gratuitement son bureau de crédit complet au moins une fois par an, par la poste.


Il existe également deux applications entièrement gratuites qui vous permettent de consulter votre historique de crédit et de repérer d’éventuelles erreurs.Borrowell vous donne accès à votre dossier Equifax, tandis que Credit Karma vous permet de consulter votre dossier TransUnion.


Ce que vous devez faire : Vérifiez que toutes les informations sont exactes et contestez toute anomalie. Si vous avez de la difficulté à corriger ces erreurs, n’hésitez pas à faire appel à nos services, c’est avec plaisir que nous vous accompagnerons dans vos démarches.

 

Erreur 3 : Utiliser plus de 30% de votre limite de crédit


C’est une des règles d’or du crédit : ne jamais dépasser 30% de la limite accordée sur votre crédit, même si vous payez le solde complet à la fin du mois.Pourquoi ? Parce que les bureaux de crédit regardent souvent l’état de votre compte au moment de l’évaluation et non suite au paiement.


Un bon taux d’utilisation est un signal de maîtrise financière. À l’inverse, un taux trop élevé peut faire croire que vous vivez au-dessus de vos moyens, ce qui fera
baisser votre cote, même si vous payez tous vos comptes à temps.


Ce que vous devez faire : Maintenez un solde bas (idéalement sous les 30%) ou demandez une augmentation de votre limite afin de réduire votre ratio
d’utilisation. Le ratio d’utilisation du crédit correspond au pourcentage de crédit utilisé par rapport à la limite disponible. Par exemple, si vous avez une carte avec une limite de 5 000$ et un solde de 4 500$, votre ratio est de 90%, ce qui est extrêmement élevé.

 

Erreur 4 : Faire de multiples demandes de crédit en peu de
temps

 

Chaque fois que vous faites une demande de crédit auprès d’un prêteur, que ce soit pour une carte de crédit, un prêt personnel ou un financement automobile, une « vérification rigoureuse » (ou hard inquiry) est enregistrée à votre bureau de crédit. Plusieurs demandes de crédit rapprochées peuvent donner l’impression que vous êtes en situation d’instabilité financière ou que vous recherchez
activement du crédit, ce qui peut inquiéter les prêteurs.


Heureusement, les deux agences de crédit, Equifax et TransUnion, peuvent regrouper les demandes similaires (automobiles et hypothèque) faites dans un laps de temps de 14 jours pour les considérer comme une seule demande. Mais cela ne s’applique pas aux cartes de crédit.


Ce que vous devez faire : Limitez vos demandes à celles strictement nécessaires (nous suggérons de ne pas dépasser cinq (5) demandes en douze
(12) mois), magasinez pour des prêts (hypothèque, auto) dans une courte période pour que les demandes soient regroupées en une seule demande et privilégiez les vérifications "douces" (préapprobations).

 

Erreur 5 : Fermer des comptes de crédit âgés


Fermer une carte de crédit inutilisée peut sembler une décision logique pour “faire du ménage” dans vos finances. Pourtant, c’est une erreur fréquente qui
peut faire chuter drastiquement votre cote de crédit. D’une part, la fermeture réduit votre crédit disponible, augmentant ainsi votre taux d’utilisation, un facteur
clé dans le calcul du score. D’autre part, elle peut réduire la durée moyenne de vos antécédents de crédit, un facteur qui contribue positivement à votre pointage.


Prenons un exemple concret : vous possédez deux cartes. La première (A) a une limite de 10 000$ et a été ouverte il y a 7 ans. La seconde (B) offre 5 000$ de limite et a seulement 1 an d’historique. Si vous décidez de fermer la carte A, vous perdez non seulement une part importante de votre crédit disponible, mais aussi sept ans d’historique, ce qui peut entraîner une baisse significative de votre
score.


Ce que vous devez faire : Même si vous n’utilisez plus une carte régulièrement, il est souvent préférable de la garder ouverte. Vous pouvez y porter un petit achat mensuel, comme un abonnement ou de l’essence, puis le rembourser lors de la réception du relevé mensuel. Et si la carte entraîne des frais annuels, envisagez de la convertir en version sans frais plutôt que de la fermer.

 

Erreur 6 : Ne pas diversifier ses types de crédit

 

Posséder une carte de crédit est un bon début pour établir un dossier, mais une absence de diversification peut freiner l’évolution optimale de votre pointage. En effet, la diversité du crédit, c’est-à-dire la variété des types de crédit que vous détenez, représente 10% de votre cote. Les agences veulent voir comment vous gérez différents types de dettes : du crédit renouvelable (comme les cartes ou marges de crédit), du crédit à tempérament (comme un prêt automobile ou personnel) et du crédit hypothécaire.


Pourquoi est-ce important ? Parce qu’un profil de crédit diversifié témoigne de votre capacité à gérer différents types de financement de manière responsable.Cela rassure les prêteurs et améliore votre pointage. Pour autant, il n’est ni conseillé ni nécessaire de contracter un prêt sans réel besoin, simplement pour enrichir votre dossier de crédit. Mais si vous avez besoin de financement, pour une voiture, des études, ou même un petit projet personnel, le faire de manière stratégique et bien gérée peut contribuer à renforcer votre profil de crédit.


Ce que vous devez faire : Si vous n’avez qu’une carte de crédit, vous pourriez envisager d’ouvrir une petite marge de crédit personnelle ou un prêt à faible taux.Même un produit de crédit modeste, s’il est bien géré, peut renforcer votre historique et contribuer à l’amélioration de votre cote de crédit sur le long terme.

 

Erreur 7 : Cosigner un prêt sans bien en comprendre les risques


Cosigner un prêt pour un proche peut sembler un geste généreux, voire noble.Mais en réalité, c’est une décision qui comporte de sérieux risques pour votre cote de crédit. En cosignant, vous devenez légalement responsable du remboursement du prêt, tout comme l’emprunteur principal. Cela signifie que si cette personne paie en retard, fait défaut ou déclare faillite, c’est également votre bureau de crédit qui en subira les conséquences.


La dette cosignée apparaît dans votre propre bureau de crédit et elle est prise en compte dans votre ratio d’endettement. Cela peut affecter votre capacité à
emprunter, même si vous n’avez jamais utilisé ces fonds. Pire encore, un seul paiement en retard peut faire chuter votre cote de crédit et, si le compte tombe en recouvrement, votre historique pourrait en être entaché pendant plusieurs années.


Ce que vous devez faire : Si vous êtes prêt à assumer cette dette vous-même, en cas de problème, mettez les choses par écrit : un accord clair peut éviter bien des malentendus et protéger votre santé financière. Aussi, assurez-vous d’avoir accès aux relevés du compte afin de suivre les paiements.

 

Erreur 8 : Attendre avant de régler des dettes impayées

 

Ignorer une dette impayée est l’une des pires erreurs que l’on puisse faire en matière de finances personnelles. Même si cela peut sembler plus simple sur le moment, l’inaction peut avoir des conséquences graves, notamment si la dette est envoyée en recouvrement. À ce stade, le créancier cesse d’essayer de récupérer l’argent lui-même et confie votre dossier à une agence de recouvrement. Un compte en recouvrement s’affiche alors sur votre bureau de crédit, ce qui peut faire chuter votre cote de plus de 100 points.


Le plus problématique, c’est que même une fois la dette remboursée, la mention de recouvrement demeure sur votre bureau de crédit pendant 6 ans, réduisant
considérablement vos chances d’obtenir un prêt, une carte de crédit ou même un logement. Autrement dit, plus vous attendez, plus la situation devient difficile à redresser.


Ce que vous devez faire : La meilleure stratégie consiste à agir rapidement. Contactez votre créancier pour explorer des options comme un report de paiement ou une entente. Si la situation vous paraît trop lourde à gérer, commencez par rembourser les petites dettes. Cela vous permettra de reprendre le contrôle progressivement avant de vous attaquer aux montants plus importants.

 

Erreur 9 : Faillite ou proposition de consommateur mal gérées


La faillite et la proposition de consommateur sont souvent perçues comme des solutions de dernier recours pour sortir du surendettement. Bien qu’elles soient parfois nécessaires, ces démarches ont un impact important et durable sur votre cote de crédit. La proposition de consommateur consiste en une entente négociée avec vos créanciers pour rembourser une partie de vos dettes sur une période déterminée. La faillite, quant à elle, vous libère de la plupart de vos dettes, mais entraîne des conséquences encore plus sévères.


Sur le plan du bureau de crédit, les effets sont significatifs. Une proposition de consommateur reste inscrite à votre dossier pendant trois ans après la date de libération. La faillite, elle, reste visible pendant six ans après votre libération pour une première faillite du côté d’Equifax et sept ans chez TransUnion, et jusqu’à quatorze ans en cas de récidive. Durant cette période, votre cote est
généralement ramenée au plus bas niveau, ce qui complique fortement l’accès au crédit et le rend plus coûteux.


Ce que vous devez faire : Après une faillite ou une proposition, il est possible de rebâtir votre crédit en deux à quatre ans en adoptant de bonnes habitudes :


ouvrir une carte de crédit garantie, toujours payer à temps, mettre de l’argent de côté et obtenir des références positives. L’essentiel est de reprendre le contrôle
de vos finances et de démontrer votre fiabilité au fil du temps.

 

Erreur 10 : Ne pas se tenir informé des règles de crédit qui
évoluent


Le système de crédit n’est pas figé, il évolue constamment. Les agences de crédit et les institutions financières mettent régulièrement à jour leurs critères, leurs pratiques et leurs méthodes d’évaluation. L’erreur courante consiste à
penser que les règles d’hier s’appliquent toujours aujourd’hui. Or, des changements récents au Canada l’illustrent bien : certains prêteurs ont resserré leurs conditions d’approbation depuis la pandémie et les agences de crédit offrent désormais des outils de consultation gratuits plus accessibles.


Ignorer ces mises à jour peut nuire à votre santé financière. Vous risquez de passer à côté d’occasions concrètes d’améliorer votre cote de crédit, de mal interpréter les données figurant dans votre bureau de crédit ou de prendre des décisions fondées sur des informations obsolètes. Dans un environnement financier en constante évolution, rester informé est essentiel.


Ce que vous devez faire : Consultez régulièrement les sites d’Equifax et de TransUnion, abonnez-vous à des sources fiables comme les infolettres de l’Autorité des marchés financiers ou des institutions bancaires. Le système
change, vous devez évoluer avec lui.

 

Votre cote de crédit est bien plus qu’un simple chiffre. Elle influence une multitude d’aspects de votre vie financière, de l’obtention d’un prêt à l’achat d’une maison, en passant par les taux d’intérêt qu’on vous propose. Les erreurs
qui nuisent à votre cote sont souvent insidieuses, mais avec un peu de vigilance, elles peuvent être évitées. Les dix pièges mentionnés, de l’oubli de paiement à la mauvaise gestion d’une faillite, montrent à quel point une approche proactive est essentielle.


Heureusement, il est toujours possible de redresser la situation. En faisant preuve de discipline, en surveillant régulièrement votre dossier de crédit et en adoptant de bonnes habitudes, vous pouvez non seulement corriger les erreurs du passé, mais aussi vous positionner favorablement pour l’avenir. Une bonne cote de crédit peut vous ouvrir bien des portes, alors qu’une mauvaise peut vous en fermer tout autant.

 

Retour